Développer le Cadre National des Qualifications et des Certifications (CNQC) de la République Démocratique du Congo

Le Ministère de la Formation Professionnelle et Métiers (MFPM) de la RD Congo coorganise avec le projet « Cadre Continental Africain de Certifications » (ACQF-II) un premier atelier à Kinshasa, dédié au développement du CNQC. Cet atelier est participatif et inclusif des représentants de tous les ministères et commissions ayant un rôle et compétence dans la mise en œuvre des programmes de formation et d’éducation de tout niveau et secteur, et de réglementation des diplômes et certificats de tous les niveaux. Les partenaires socio-économiques sont représentés, en vue de leur rôle en amont et aval dans la chaîne de valeur du développement des certifications du pays. Une équipe de 2 experts de l'ACQF-II facilite les sessions techniques de l'atelier.

Objectifs de l'Atelier

Le MFPM invite les participants à cet atelier à travailler en harmonie et dans un esprit de partenariat, visant à :

  • Appréhender et réfléchir sur les expériences mondiales du développement, mise en œuvre et impacts des CNQC / CNC.
  • Découvrir et se consensualiser sur un langage commun des concepts, principes, objectifs, portée et instruments de mise en œuvre du CNQC.
  • Dialoguer et co-construire les grandes orientations, portée et éléments de feuille de route pour le CNQC de la République Démocratique du Congo.

Le programme de l'atelier se base sur une combinaison de sessions de formation et sessions de dialogue participatif centré sur les grandes orientations pour le CNQC de la RD Congo.

Les Manuels techniques d'appui à la formation sont disponibles pour vous! Visitez et télechargez:

a) MODULES DE FORMATION ACQF - disponibles en Anglais, Français et Portugais

b) Brèves notes thématiques ACQF;

c) Guides et lignes directrices ACQF.

Concepts et tendances globales des Cadres Nationaux de Certifications

Plus de 150 pays au monde développent des Cadres nationaux de certifications (CNC). En Afrique, le nombre des CNC en développement et implémentation s’accroît rapidement. Cette dynamique se fait sentir dans toutes les régions, en particulier dans la SADC et l’EAC qui abritent des CNC dotés d’expériences concrètes et accompagnés d’atouts politiques, ainsi que d’outillages techniques et numériques favorisant la pertinence de mise en œuvre et des impacts pour les gouvernements, populations cibles et partenaires socio-économiques. La République Démocratique du Congo, un des pays les plus ressourcés au monde, ne peut plus rester éloignée de ces progrès.

Le CNC est l'instrument de développement et classification des certifications en fonction d’un ensemble de critères correspondant à des niveaux déterminés d’apprentissage, qui vise à intégrer et à coordonner les sous-systèmes nationaux de certifications et à améliorer la transparence, l’accessibilité, la graduation et la qualité des certifications à l’égard du marché du travail et de la société civile. Les CNC ne sont fonctionnels que s’ils sont synchronisés avec les grandes politiques de développement socio-économique et des ressources humaines du pays, ainsi qu’avec l’écosystème diversifié d’éducation et formation tout au long de la vie.

Les certifications ont de multiples fonctions. Elles indiquent aux employeurs ce que leurs détenteurs sont censés savoir, comprendre et être capables de faire (les «acquis d’apprentissage»). Elles peuvent constituer une condition d’accès à certaines professions réglementées. Elles aident les autorités et les prestataires de l’enseignement et de la formation à déterminer le niveau et le contenu de l’apprentissage accompli par une personne donnée. Elles ont aussi de l’importance sur le plan personnel, puisqu’elles sanctionnent les réussites des apprenants. Le rôle des certifications est donc crucial en ce qu’elles améliorent l’employabilité, favorisent la mobilité et donnent accès à la formation continue.

Le développement et mise en œuvre du CNQC a une valeur ajoutée substantielle dans la modernisation de l’écosystème de développement des compétences de tous niveaux et métiers de tous les pays. Mais cette mise en œuvre requiert une gouvernance appuyée par une capacité technique, une action en partenariat avec les employeurs et syndicats, et le renforcement de la qualité des formations et des formateurs. Dans la majorité des pays qui ont des CNQC opérationnels, des structures spécifiques de gestion et exécution du CNQC sont établies et appuyées par l’État.

Le CNQC changera la donne dans l’écosystème du développement des compétences et de l’apprentissage tout au long de la vie de la République Démocratique du Congo, avec un rôle majeur dans les dimensions suivantes :

  • Pertinence: Révision et amélioration des certifications / qualifications existantes et développement de nouvelles qualifications répondant aux nouvelles exigences de la société et du monde du travail.
  • Clarté, comparabilité et cohérence : harmonisation et assurance qualité de toutes les certifications du pays – alignées sur les niveaux du CNQC et les principes d’approche par compétences. Les grandes disparités et l’incohérence des titres et des niveaux de qualification existants sont à l’origine d’inadéquations sur le marché du travail, telles que des difficultés d’adéquation entre les emplois et l’insatisfaction des employeurs, lorsqu’ils recrutent du personnel pour de grands projets et des opérations courantes.
  • Orientation professionnelle : Soutien à l’amélioration de l’information et de l’orientation professionnelle des jeunes et des adultes. Le CNQC enregistre toutes les qualifications de qualité et fournit ces informations aux différents utilisateurs par le biais de bases des données numériques accessibles en ligne. Les apprenants disposent alors d’informations transparentes sur le contenu des qualifications, les voies de progression vers la formation continue et sur la mobilité horizontale vers d’autres qualifications pour les emplois émergents. Le choix des parcours de formation devient plus objectif, basé sur les informations crédibles sur les métiers et les contenus des qualifications.
  • Comparabilité internationale des qualifications, mobilité équitable des apprenants et des travailleurs, reconnaissance des qualifications des citoyens nationaux de retour de migration : le CNQC est un instrument qui fait référence et est compréhensible par d’autres CNQC en Afrique, en Europe et sur d’autres continents. Tous les CNQC parlent une langue commune, malgré les différences de systèmes et de structures d’éducation et de formation. Les qualifications du CNQC congolaises seront comparables à celles d’autres pays.
  • Inclusion sociale : grâce à l’approche par acquis d’apprentissage, le CNQC permet et soutient la validation et la reconnaissance des aptitudes et compétences acquises au travail et dans les expériences sociales, dans les apprentissages non formels et informels. Il s’agit d’une innovation majeure qui favorise l’accès aux qualifications de tous les travailleurs expérimentés et qualifiés. C’est une question d’équité sociale : les citoyens peuvent voir leurs compétences invisibles rendues visibles et documentées. Cette validation des acquis de l’expérience se base sur les mêmes référentiels du CNQC et s’appuie sur des procédures de qualité qui assurent la crédibilité de l’évaluation et certification.
  • Enfin, tous les CNQC sont ouverts à l’innovation, tels que : de nouveaux types de qualifications pour l’apprentissage tout au long de la vie et une formation flexible (micro-certifications) ; les compétences nouvelles et émergentes, en particulier celles qui sont essentielles pour que les métiers et emplois deviennent « verts » et les travailleurs capables de travailler avec de nouvelles techniques et de nouveaux matériaux écologiques. Par ailleurs, la numérisation a un impact sur chaque étape de la vie sociale et des affaires, ce qui nécessite d’énormes efforts pour requalifier et améliorer les compétences des millions d’employés et de travailleurs. Le CNQC dispose des atouts politiques et des outils techniques pour contribuer à cette révolution des compétences.
  • Le CNQC est indispensable pour un pays qui veut créer un miracle économique, s’industrialiser, produire de la valeur ajoutée à partir de ses importantes ressources minières, créer une agriculture productive qui nourrit le pays tout en étant capable d’exporter, et offrir des emplois de meilleure qualité à sa population.

Première journée - 5 mars 2024

Focus – Découvrir et appréhender les expériences mondiales des CNC (accent sur les expériences en Afrique)

Heure

Thèmes et activités

Facilitation

09.30-10.15

Ouverture et objectifs de l’atelier.

Allocutions et discours d'ouverture: Représentants de l'Union Africaine et de l'Unesco à Kinshasa; Ministre de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Technique (EPST) et Ministre de la Formation Professionnelle et Métiers.

Présentation des participants.

MFPM

Directeur de cérémonie:

Lamar KAPAY ATANDELE

10.15-11.15

Session 1

Les CNC au monde.

Vision panoramique des concepts, des principales tendances, composantes, réalisations et défis. Fonctions et types de CNC. Descripteurs de niveau. Les certifications dans les registres et répertoires. Liens entre différents outils (VAE,  système de crédits). Exemples et cas pratiques (Afrique et Europe).

MFPM

Modérateur technique:

Laurent NDAYWEL MBOSELE

ACQF-II.

Coordinatrice :

Eduarda CASTEL BRANCO

11.15-11.30

Pause-café.

 

11.30-12.15

Session 2

Développer le CNC : démarches, phases, orientations.

Développer les certifications professionnelles non supérieures. 

Approche par compétences dans le contexte CNC - Qualité.

 

ACQF-II.

Expert:

Olavo CORREIA

12.15-12.50

 

Session 3

Gouvernance du CNC. Différents modèles, enseignements des expériences en Afrique et Europe.

ACQF-II.

Coordinatrice

12.50-13.00

Questions et réponses

ACQF-II, MFPM

13.00-13.45

Pause déjeuner

 

13.45-14.30

 

Session 4

Validation des acquis de l’expérience, des acquis de l’apprentissage non-formel et formel

ACQF-II. Expert

14.30-15.15

 

Session 5

Innovations dans le contexte des CNC : digitalisation, micro-certifications, données sur la demande des compétences, verdissement,

ACQF-II.

Coordinatrice

15.15-15.45

 

Session 6

Le Cadre Continental Africain des Certifications.

Aperçu des objectifs, principales activités et outils.

ACQF-II.

Coordinatrice

15.45-16.30

Questions, discussion

Conclusions de la 1re journée.

ACQF-II – MFPM et autres ministères – Participants

16.30-17.30

Pause-café

 

 

Deuxième journée - 6 mars 2024.

Focus – Dialoguer et coconstruire les grandes orientations du CNQC

Heure

Thèmes et activités

Facilitation

09.30-10.00

Ouverture.

Rappel des objectifs et principales conclusions de la 1re journée

 

MFPM

10.15-11.15

 

Session 7

Point de situation :

Eco-système de l’éducation-formation en RD Congo. Focus sur les programmes et certifications des différents sous-secteurs. Répertoires et registres de certifications existants. Réformes en cours et planifiés. Réalisations et défis.

MFPM-autres Ministères

Modérateur technique

11.15-11.30

Pause-café.

 

11.30-13.00

 

Session 8

Dialogue et contributions Nº 1 :

Développer le CNC de la RD Congo.

Co-construction : exercice en groupes de travail avec des questions d’orientation.

Groupe 1 et 2 : la vision, portée et objectifs pour le CNQC

Groupes 3 et 4 : les principes et outils pour le CNQC

 

ACQF-II, MFPM, tous les participants

Rapporteurs:

Groupe 1: Jimmy KINTOMBO MENGI

Groupe 2: Laurent NDAYWEL MBOSELE

Groupe 3: Gabriel NZAU NZAU

Groupe 4: Lamar KAPAY ATANDELE

13.00-13.45

Pause déjeuner

 

13.45-14.30

Présentation et mise en cohérence des résultats de tous les groupes de travail.

ACQF-II, MFPM, tous les participants

14.30-16.00

 

Session 9

Dialogue et contributions Nº 2 :

Gouvernance du CNQC. Gestion, coordination, suivi, communication, financement.

Rôle et place des partenaires socio-économiques (représentants des employeurs et des syndicats).

 

Discussion en 4 groupes de travail.

ACQF-II, MFPM, tous les participants

Rapporteurs:

Groupe 1: Jimmy KINTOMBO MENGI

Groupe 2: Laurent NDAYWEL MBOSELE

Groupe 3: Gabriel NZAU NZAU

Groupe 4: Lamar KAPAY ATANDELE

15.15-15.45

 

Session 10

Présentation et mise en cohérence des résultats de tous les groupes de travail.

ACQF-II, MFPM, tous les participants

15.45-16.45

Questions, discussion, clarifications.

Conclusions de la 2è journée: lecture du rapport synthétique de l'atelier par la Coordinatrice ACQF II: Madame Eduarda CASTEL BRANCO.

Cérémonie de clôture présidée par Son Excellence Madame Antoinette KIPULU KABENGA, Ministre de la Formation Professionnelle et Métiers.

Prochaines étapes.

ACQF-II – MFPM et autres ministères – Participants

16.45-17.30

Pause-café